Ballons, siphon à chantilly ça vous parle ?
Peut-être que votre première pensée associe automatiquement ce produit à une fête pour enfants, un gâteau d’anniversaire et sa délicieuse chantilly. Cependant nous sommes parfois loin de la réalité et nous devrions aussi penser brûlures, troubles neurologiques, cardiaques ou psychiatriques et j’en passe …
Mais quel est le point commun à tout ça ?
Le protoxyde d’azote.
Vous le connaissez surement pour son usage alimentaire sous forme de cartouches pour être utilisé en siphon ou directement vendu en bonbonnes.
Il est utilisé pour des préparations culinaires (la réalisation de chantilly ou d’émulsions), en médecine pour certaines anesthésies, etc.
Mais il existe un usage détourné du protoxyde d’azote à des fins « récréatives » qui consiste à inhaler le gaz pour obtenir un effet euphorisant.
Cette pratique était déjà très répandue dans le milieu festif mais touche de plus en plus les jeunes qui y voient un moyen peu cher et facile d’accès pour ressentir une sensation d’euphorie, d’ébriété, un effet anxiolytique, des hallucinations …
Et si on parlait des risques ?
On ne connait surement pas encore toutes les conséquences sur la santé induites par l’usage de « proto », notamment sur le long terme, cependant voici les principaux troubles déjà constatés :
Asphyxie pouvant entrainer la mort, pertes de connaissance et d’équilibre qui sont à l’origine de chutes et d’accidents graves, brûlures sévères … mais aussi en cas d’utilisation répétée et excessive cela peut entraîner de graves troubles neurologiques, cardiaques ou psychiatriques.
Des séquelles lourdes et parfois irréversibles peuvent être causées notamment par la carence en vitamine B12 qui est « désactivée » par le protoxyde d’azote.
Son effet extrêmement rapide et très limité dans le temps le rend encore plus dangereux, il incite à des prises successives.
L’effet n’étant pas persistant, il est banalisé et perçu comme inoffensif.
Une loi existe …
Face à cette dérive, une loi a été instaurée en 2021 – LOI n° 2021-695 du 1er juin 2021 qui interdit notamment la vente aux mineurs ou l’incitation à son usage de « proto » ou de produit facilitant son extraction (les « crakers » ou ballons par exemple).
Bien évidemment cela ne sera sans doute pas suffisant, car les moyens détournés pour y avoir accès sont nombreux, notamment sur internet et les prix restent très abordables.
—
Un bon début consiste à faire de la prévention, s’informer et en parler aux jeunes bien sûr ! Mais aussi à leur entourage, leur famille pour qu’ils aient connaissance et conscience des risques encourus.
La méconnaissance de ces risques fait courir un énorme danger, les jeunes (et moins jeunes parfois) le voient bien souvent comme une expérience « fun et drôle », la réalité l’est bien moins !
Inscrivez-vous à notre newsletter
Des infos utiles et pertinentes sur la prévention des addictions (législation, nouveaux produits, nouvelles drogues…).
Suivez-nous sur les réseaux sociaux